Télémédecine, algorithmes d’aide à la décision, collecte de données, formations à distance… Les outils de santé numériques offrent de nombreux avantages, et pas seulement dans les pays développés. Le réseau RAFT (Réseau en Afrique francophone pour la télémédecine), créé par des chercheurs et médecins des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et de l’Université de Genève (UNIGE), est un exemple abouti de projet de cybersanté pour les pays en développement. D’abord au Mali en 2001, puis dans le reste du Sahel et maintenant dans une vingtaine de pays, il permet de désisoler les médecins de brousse en leur donnant accès à des cours de formation continue ou à des conseils à distance pour des cas difficiles. Comment met-on en place un projet d’une telle envergure? Et quels sont les enseignements que l’on peut en tirer? Les réponses du Professeur Antoine Geissbühler, directeur du RAFT, médecin-chef du Service de cybersanté et télémédecine des HUG et doyen de la faculté de médecine de l’UNIGE.